Après une traversée étrangement agitée du Rio de la Plata à bord d'un ferry, nous voilà arrivés de nuit et à bon port à Buenos Aires. Nous passons la nuit dans une auberge de jeunesse remarquablement vide, puis nous retrouvons le lendemain la personne qui nous loue l'appartement où nous passerons les deux prochains jours, dont Noël.


L'appartement est simple et fonctionnel, mais au bout de 5min se produit une coupure d'électricité et impossible de trouver la solution... Pas top pour un 24 décembre au matin. Nous arrivons à trouver un wifi public pour contacter le propriétaire qui nous indique qu'il arrive de suite. Nous l'espérons bien, les magasins ferment dans trois heures.

Petit coup de gueule au passage pour ces jeunes cadres dynamiques qui font gérer la location de leur(s) appartement-rente par leurs gentils parents à la retraite... Et pour nous qui les louons parfois !

Deux heures plus tard, le proprio (enfin son gentil papa) se pointe enfin. Nous commencions à imaginer un réveillon à la bougie avec comme seul repas des pâtes cuisinées au réchaud... Finalement tout rentrera dans l'ordre et nous nous préparerons un réveillon de toutes les folies (toute proportion gardée). On pense notamment a cette magnifique bûche maison (ruez-vous de suite sur les photos).

Le jour de Noël, nous nous promenons dans le quartier et nous posons dans un parc. C'est très étrange de passer Noël en été, en tongs et short. Tout le monde est dehors et cherche de l'ombre. Mais où sont la neige, les bonnets et les nez qui coulent ?


Le 26, nous changeons d'endroit : nous avons déniché un couchsurfing pour une semaine. Le principe du couchsurfing est simple : mettre en relation des voyageurs qui veulent rencontrer des locaux et trouver un toit avec des personnes qui proposent de les héberger gratuitement. Deux sud-américains vivent dans l'appartement : un Vénézuélien, Gerardo, et un Colombien, José. Ils sont très chouettes mais, le lendemain de notre arrivée, ils nous enferment en partant tous deux au travail avec leurs clés... Heureusement, l'appartement possède une grande terrasse où il est possible de lézarder longuement. Dès le retour de José autour de 18h, nous allons faire des doubles et profiter de l'air frais de fin de journée pour nous balader. La chaleur est en effet difficilement supportable en journée et rend les nuits peu reposantes. Nous sommes pour ne rien arranger dans un des rares appartements non climatisé de la ville !


Le lendemain, nous visitons le cimetière de Recoleta et les environs. Ce cimetière à un furieux air de Père-Lachaise, sauf que tous les noms nous sont inconnus !

Le soir venu, nous nous invitons au milieu d'une partie de foot avec trois Argentins pour (encore une fois) faire admirer l'étendue de nos talents aux passants. Si les Bleus suivent notre exemple cet été, ils n'auront aucun mal à battre les Argentins - même en infériorité numérique. Une fois le match terminé, il nous faudra nous poser une bonne heure pour retrouver une température corporelle acceptable.

Peu après notre retour a l'appartement (vers 22h), le courant est coupé dans notre immeuble et ceux environnants pour plusieurs heures. Ce genre de coupure est fréquente lors des épisodes de forte chaleur, lorsque toutes les climatisations qui colonisent les façades des bâtiments sont au travail. Pas très juste pour ceux qui n'ont pas de clim comme nous !


Le jour d'après, c'est l'heure de notre traditionnel tour guidé de la ville. Nous ne l'avons pas fini notamment parce qu'il faisait très chaud. Nous avions eu néanmoins le temps d'écouter la guide s'indigner des visibles dégradations des manifestants (tags abondants et pavés arrachés) apparus lors des récentes protestations (de violente coupes dans les retraites étaient en discussion - et ont été votées) et nous parler d'Evita, Éva Perón, icône du pays. C'est une figure majeure du péronisme, connu notamment pour avoir usé de tout son poids politique pour faire voter la loi en faveur du droit de vote des femmes en 1947 (encore plus tard que la France, la honte !).

Dans l'après-midi, nous buvons un coup et nous baladons avec Martin, un Argentin qui nous avait contacté via Couchsurfing.

Le soir venu, première vraie soirée avec nos couchsurfeurs où nous découvrons les joies du cocktail Fernet-Cola et autres coutumes locales. Au final, les soirées des pros de l'organisation semble être similaires partout sur la planète : on discute pendant une heure d'où sortir, on finit part sortir trop tard donc tout est en train de fermer, et on se rabat finalement sur le seul choix disponible à cette heure - où l'ambiance ne nous fait pas nous éterniser... De toute façon il est tard, et il nous faut récupérer pour le réveillon !