L'Uruguay étant un pays relativement cher (au regard des pays déjà visités), nous nous retrouvons dans une auberge assez glauque : il y a des problèmes d'humidité, les clims gouttent à l'intérieur de l'auberge et la propreté laisse franchement à désirer... Un bon audit Région Normandie pourrait les aider à engager les travaux adéquats (spécial dédicace au 7 vents et aux conseillers info énergie).

Un type d'Europe de l'Est se présente à l'accueil et lance un "I need bed" (j'ai besoin lit) sans s'embarrasser de davantage de formalités. On aura plus peur d'arriver avec nos grands sabots dorénavant...

 

Comme nous avons un peu de temps, nous allons au musée (ce qui est rarement tout en haut de notre liste de priorités). Nous choisissons le musée de l'histoire de l'art où nous pouvons admirer des photos de la cathédrale de Chartes, des sculptures grecques ou encore une expo sur le centenaire du coup d'État bolchevique d'octobre 1917. Ça valait le coup d'aller en Amérique du Sud !


Comme a notre habitude, nous avons fait une visite guidée de la ville et vous faisons un résumé des meilleures anecdotes entendues :

Montevideo vient de Monte (mont) VI (6 en chiffre romain) D E O (D'Est en Ouest) : les Espagnols ont décrit sa situation géographique de cette façon car cette colline est le sixième mont que l'on voit sur la côte en naviguant sur le Rio de la Plata d'est en ouest.

L'Uruguay compte 4 vaches par habitant et l'élevage est le premier secteur économique. En conséquence, une des spécialités culinaires de l'Uruguay est le "Chivito", une sorte de grand burger (ce qui n'est pas pour nous déplaire).

C'est un pays qu'on dit très progressiste : y est légalisé le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels, l'avortement ou encore la production et la vente de cannabis.

Le guide nous a également compté l'histoire du génocide des Charruas, un peuple autochtone qui avait opposé au début du 19e siècle une forte résistance à la colonisation espagnole et constituait une menace pour le néo-État uruguayen et la propriété privée. En 1830, ils furent invités à de fausses négociations où tous furent massacrés. Les dits quatre derniers Charruas furent envoyés à Paris pour y être exhibés. C'est toujours la classe d'être français pendant les leçons d'histoire, on est vite remarqué...

Enfin, sur la Plaza Matriz se dresse une fontaine en l'honneur de la constitution et qui comporte des inscriptions avec des fautes aux mots " indépendances" et "constitution" : son architecte italien a en effet écrit ces deux mots à l'italienne, ça la fout mal... 

Après avoir fait le plein de connaissances, nous prenons la route de Colonia, ultime étape avant Buenos Aires.