Nous revoilà le long de la route en direction du sud, armés de nos pouces.

Notre premier conducteur est un pasteur évangéliste né au Chili, qui nous dépose à Trelew. Ses dernières paroles seront "Dieu existe pour de vrai hein ! J'espère que vous vous convertirez". Nous le remercions d'un sourire gêné. C'est ça qui est bien avec le stop : on peut vraiment tomber sur des gens d'horizons complètement différents qu'on aurait eu du mal à rencontrer autrement. Ce n'est pas toujours très confortable sur le moment, mais très enrichissant.


Après avoir tranquillement déjeuné dans une station service climatisée, nous sortons sous un soleil brûlant (37°C) pour une après-midi qui s’avérera être très longue.

Alors que nous allons nous mettre en position, nous rencontrons un Argentin qui rentre chez lui à Ushuaia après ses vacances brésiliennes. Ça fait 1h30 qu'il attend et il commence à être impatient. Pas de soucis, la team RÉAL va s'en charger ! Nous discutons avec lui tout en faisant du pouce. Au bout de 30 minutes, une voiture s'arrête pour nous et nous la laissons gentiment à l'Argentin qui était tranquillement à l'ombre d'un panneau.

Trente minutes plus tard, un Français débarque pour se placer à ce spot apparemment si prisé des auto-stoppeurs. Nous discutons avec lui et de son voyage particulier : il est instit' à Perpignan et fait un tour du monde des écoles. Voyant qu'il va être difficile d'être pris en attendant tous les trois au même endroit, notre compagnon de pouce à la gentillesse de se mette un peu plus loin. Enfin, après plus de trois heures d'attente, une voiture finit par s'arrêter. Ouf !!!


Un jeune cadre dynamique, géologue pour une société pétrolière, nous prend pour 7h de trajet. Une petite panne (problème de surchauffe du moteur) nous ralentit un peu, mais rien de grave. En autant de temps, nous avons le temps d'apprendre à connaître notre conducteur - parfois en espagnol, parfois en anglais. Il nous raconte que la zone où nous allons est une grande région pétrolière : les villes que nous traversons ne vivent que de ça et des quartiers entiers sont construits pour accueillir la main d'œuvre y affluant. Nous retiendrons son peu d'enthousiasme pour son travail, son goût du voyage et sa gentillesse.

En effet, nous voilà avancés plus que nous le souhaitions, à Las Heras. Voyant qu'il se fait tard (il est minuit passé) et qu'il nous sera difficile de trouver rapidement un endroit où planter notre tente, notre conducteur nous propose de dormir dans la maison inoccupée d'un ami. Vive le stop et les gens généreux !