Alors là on est encore très énervé par ce qui s'est passé !!!

Au port nous nous renseignons pour prendre un bateau lent : moins cher et seule possibilité pour aller sans changement à Iquitos. On nous indique qu'il y a un bateau le lendemain à 5h du matin. Nous prenons une chambre pour 2 sur le port pour pouvoir être prêt à partir. Au vu des conditions dans la jungle, on était ravi de retrouver un semblant de toilette, douche et lit mais je ne suis pas sûr que les cafards, les briques brutes et l'aspect très cellule carcérale de ce lieu soit l'ambiance que nous recherchions.

Réveil 4h, à 4h30 nous sommes devant le port. Il ne faut pas s'imaginer un port comme à Granville par exemple, mais plutôt les berges du Lot, c’est-à-dire une rive sauvage au milieu de nulle part. Cependant les bateaux décident de s'y arrêter. Alors nous attendons et à 6h toujours rien. Nous allons voir la personne qui nous a renseigné et elle nous dit sans sourciller : "ah mais non, il part ce matin de Yurimaguas à 5h, il sera la demain à 4h" (...).

On ne va pas se cacher qu'à ce moment-là, nous ne sommes pas jouasses, mais bon on ne se démonte pas. On part dans le premier hostel où nous avions passé la nuit en arrivant pour les raisons décrites au-dessus mais aussi pour pouvoir avoir internet (petit réconfort dans cette galère - attention jeu de mot).

Le lendemain, nous nous réveillons à 2h du matin et départ à 3h de l'hostel, car il y a 30 minutes de marche. Quand nous arrivons au port pas de trace d'Edouardo (le nom du bateau qu'on est censé prendre). Nous passons devant la boutique où on nous avait renseigné, bien évidement fermée à cette heure-ci, et voyons un tableau n'indiquant aucun départ pour aujourd'hui.

Nous décidons donc d'abandonner tout espoir de prendre ce bateau lent et prenons un bateau rapide pour Nauta et de là un bus pour Iquitos.

Nous finirons par croiser Edouardo lors d'un arrêt sur le fleuve... Il y a des fois où on ferait mieux de rester coucher !