Nous voilà arrivés à Cusco, ancienne capitale de l'empire Inca. L'empire Inca s'étendait, à l'arrivée des conquistadors espagnols, le long de la façade pacifique de l'actuelle Colombie au Chili. Cet article risque vite de devenir un mini "Les Incas pour les nuls"!

Mais avant de nous attaquer à cette riche histoire, nous allons fêter Halloween le soir de notre arrivée avec des gens rencontrés à l'auberge. Bizarrement, pas de déguisement Inca a l'horizon.


Le lendemain, nous allons à notre traditionnel rendez-vous pour un tour guidé de la ville. On y apprend plein d'anecdotes sympa :

  • A l'origine "Inca" (Quechua inka, « Fils du Soleil »), désignait seulement les souverains du peuple quechua, mais les Espagnols à leur arrivée se sont mis à appeler tous les indigènes de cette façon (ou "Indiens", on est plus à ça près).
  • En quechua, Cusco (ou plutôt Qosqo) signifie "le nombril du monde", rien que ça.
  • Au temps des Incas, Cusco avait la forme d'un puma (plus trop maintenant).
  • Malgre le fait qu'ils n'avaient ni roues ni montures (chevaux, ânes, bœufs...) et se déplaçaient donc exclusivement à pied, ils pouvaient faire parcourir jusqu'à 400km à un message en une seule journée : un système de coureurs (appelés Chasquis) se relayant tous les 2km le long d'un grand réseau de routes. Une idée pour (re)créer des emplois à la Poste.
  • Et non, ce n'est pas le drapeau de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) qui flotte dans les rues mais simplement le drapeau de la Ville (lui aussi un drapeau arc-en-ciel, mais avec une couleur de plus).


Le jeudi, alors qu'Éric part pour un trek de 4 jours avec rafting, vélo et tyrolienne (Jungle Trek), Robin va à la découverte de ruines Inca qui surplombent Cusco et qui formait la tête du puma : la forteresse Sacsayhuamán (à ne surtout pas prononcer "sexywoman"). Le guide ne croit pas que celle-ci n'ait jamais eu un usage militaire mais simplement religieux, mais soit. Celle-ci a été érigée suivant la fameuse technique inca (en fait réservée aux temples et aux palais): de larges pierres calcaires sont polies pour venir s’emboîter les unes aux autres (aucun mortier n'est donc utilisé). Un cauchemar de maçon !

Le plus impressionnant sont les 3 remparts en étage et disposés en zigzag. Le guide pense que par cette disposition les Incas ont voulu représenter la foudre, d'autres que ce sont les dents du puma. Encore une fois, on est sûr de rien.

La construction a pris 77 ans pour un usage d'une trentaine d’années puisqu'elle fut détruite par les Espagnols qui se sont servis des pierres les plus facilement transportables pour ériger leurs (nombreuses) églises. Robin a éprouvé beaucoup de compassion pour les 20 000 "volontaires" (apparemment le mot "esclave" est proscrit) y travaillant quotidiennement. La bonne nouvelle, c'est que tous les 3 mois de nouveaux "volontaires" prenaient la relève. Le guide expliqua que l'argent n'existant pas chez les Incas, ceux-ci devaient bien payer leurs impôts d'une certaine manière (raisonnement implacable) et qu'ils le faisaient en donnant du temps de travail (ou en cédant certains de leurs biens). Après recherche, il s'avère que cette corvée d'État s'appelait "mit'a" et contribue à faire de la civilisation Inca l'une des plus bureaucratisée n'ayant jamais existé (sans même avoir inventé l'écriture, il faut le faire!).


Robin prend le bus dimanche pour rejoindre Éric au Machu Picchu. La leçon d'histoire n'est donc pas terminée.