Quel bonheur d'arriver sur cette île magnifique au milieu de ce lac immense ! Je débarque dans la plus grande ville de l'ile, Moyogalpa, après une traversée d'une petite heure en ferry.

L'île peut être divisée schématiquement en deux parties : une autour du volcan Concepcion (le plus jeune, à la forme "parfaite" et récemment actif), et une autour du volcan Maderas (inactif mais verdoyant).

Je passe les deux premières nuit à Moyogalpa pour cause de dimanche : on a apparemment vite fait de se retrouver coincer dans un coin de l'île vu la qualité du service ce jour-là. J'en profite pour aller me baigner à la plage Jésus Maria à proximité. J'arrive pour le coucher du soleil, mais il y a encore un monde fou qui mange, boit et saute dans l'eau bruyamment. Je me sens dans la peau d'un retraité qui maudit la foule qui envahit l'espace le week-end !

Le lundi arrive, je prends donc la direction d'une des parties les moins peuplées - et les moins touristiques - de l'île, près du village de Mérida (à l'ouest du volcan Maderas). L'auberge est très sympa, il faut dire que descendre les marches vers la plage privée fait son petit effet...!

Le mardi, je pars faire le tour de cette partie de l'île, en vélo. J'ai - bien sûr - sous-estimé l'entreprise, partant en tong et en maillot pour 40km sur des chemins caillouteux au possible, avec un vélo qui freine à peine. Pour ne rien arranger, il y a pas mal de relief malgré la proximité constante de la côte ! Heureusement qu'il est possible de se baigner souvent, car le soleil tape vraiment fort. Mais ce tour en vélo (la grande majorité des touristes le font en scooter, moto ou quad - ils sont pas masos, eux), me permet de découvrir des coins reculés de l'île. A midi, je mange un plat classique du pays dont je ne me lasse pas : gallo pinto (mélange riz-haricots) avec œufs brouillés accompagné d'un morceau de platano frit et d'un bout fromage. Le petit comedor face au lac est simple et paisible, et le plat un régale !

Le mercredi, je pars pour un tour de kayak de deux heures sur le rio Istian avec une guide. Le rio est riquiqui (et envahi de nénuphars) et les animaux ne sont pas franchement au rendez-vous, mais les conversations avec la guide sont intéressantes. Je pleure en apprenant la faible rémunération qu'elle percevra, même si je suis bien habitué à ce "fonctionnement" à présent...

Le soir, je vais manger avec quatre francophones une pizza au feu de bois dans un lieu taillé pour les touristes. Moi qui évite ce genre de resto habituellement, ça change ! C'est une bonne surprise - enfin pour moi car Tripadvisor leur avait bien prédit ce succès.

Jeudi, je me joins à un groupe de Barcelonais pour réaliser l'ascension du volcan Maderas - 1400m à grimper tout de même. Ces trois médecins (un généraliste, un cardiologue et un prothésiste - difficile d'être mieux entouré !) sont forts sympathiques. Le chemin, d'abord champêtre, comporte ensuite des parties qui s'apparentent à de l'escalade. Quoi-qu'il-en-soit, la vue au sommet sur l'ile est à couper le souffle ! Un chemin boueux nous amène ensuite dans le cratère pour admirer la lagune de plus près.

Je rentre à l'auberge épuisé et quitte l'île le lendemain, vraiment enchanté d'avoir découvert ce lieu !