J'évite habituellement les grandes villes mais Granada fait figure d'incontournable m'a-t-on dit. Enfin, si tu écoutes les locaux il y a 5 Paris, 3 Florence et 4 Madrid en Amérique Latine...

Granada est donc une ville coloniale (ça dit quelque chose à quelqu'un ?) au centre compacte et vivant. La place principale est malheureusement insupportable (touristique, bondée, commercialisée à outrance, etc) mais il suffit de faire 500m vers l'ouest pour se retrouver place Xalteva, son exacte opposé. Ouf !


Mais je fuis déjà la ville et loue un vélo pour aller voir le bord du lac (le même qu'à San Carlos et à Ometepe si vous suivez bien) et la péninsule qui s'étend non loin. Une seule route terreuse traverse cette péninsule en son centre, et la ballade en vélo a peu d'intérêt - si ce n'est boire un coup à son extrémité, après avoir bien transpiré.

Je suis bien mieux inspiré pour l'excursion de la journée suivante, car je pars au bord de la lagune d'Apoyo, une énorme lagune dans un cratère de volcan ! Le bus me dépose à un village situé sur la crête du cratère et je descends la route (un dénivelé de 200m) pour atteindre le petit village qui borde la lagune. Beaucoup de complexes hôteliers jouxtent la plage mais je me rends à la petite plage publique. Un groupe de zicos locaux y essaient de jouer de la musique à qui veut bien écouter et fini par me repérer, moi le seul occidental de la plage installé en terrasse d'un restaurant. Ils se mettent à jouer du marimba (espèce de gros xylophone) très fort à 10cm de moi. Un pourboire trop généreux me vaut un deuxième morceau du même tonneau. Finalement, c'est lorsque qu'ils se sont éloignés que j'ai pu apprécier leur musique (j'ai pris une vidéo).

J'ai donc passé la journée à faire des allez-retours entre ma chaise en terrasse et la lagune. En fin d'après-midi et alors que je barbotais, un Nica m'a demandé de lui apprendre des notions d'anglais. C'était drôle mais sans doute peu efficace !


Avant de quitter Granada, direction le barbier car il y a urgence. Les instructions sont simples : on coupe tout a la mitad (à la moitié). Premier coupage de cheveux en salon en Amérique latine, suivi du premier coupage de barbe de ma (longue) vie. Le tout en 10 minutes montre en main pour un résultat remarquable, selon mes critères !